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Intervention de Noël Mamère

Réunion du 15 décembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Reprise de la discussion, amendements 529 124 465 467 468 469 470 471

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

M. Martin-Lalande interpelle la gauche en lui disant qu'elle n'a pas de propositions à faire alors qu'elle a présenté toute une série d'amendements.

Pour notre part, nous avons posé comme principe de base que nous ne voulions pas des placements de produits. À force de parler du secteur public, on oublie tous les cadeaux qui ont été faits au secteur privé – Didier Mathus a parlé de déluge de publicité sur les chaînes privées. Je dois rappeler à la représentation nationale que la loi prévoit le passage de six à neuf minutes de publicité par heure et le passage de l'heure glissante à l'heure d'horloge. Par ailleurs, depuis l'annonce du Président de la République le 8 janvier dernier,on a vu les chaînes privées lancer une opération de dumping sur les publicités avant vingt heures, c'est-à-dire lorsque le service public est autorisé à en diffuser. Les 260 millions d'euros de recettes commerciales sur la publicité et le parrainage attendues par France Télévisions ne seront donc pas atteints.

L'amendement de M. le rapporteur confie au CSA la mission d'encadrer le placement de produit. Comme l'a dit M. Mathus, dont les interventions sont décidément très pertinentes, d'un côté on déshabille le CSA pour permettre au Président de la République de nommer et révoquer à sa guise les responsables de l'audiovisuel public et, de l'autre, on lui redonne des responsabilités, comme l'encadrement du parrainage.

Madame la ministre, avec la technique du parrainage, qui va réintroduire massivement la publicité clandestine, on peut imaginer que le présentateur du 20 heures de France 2 ou France 3 sera couvert demain de publicités, sur son chapeau ou sa veste, un peu comme Zidane !

Si le CSA avait été si vigilant sur le placement de produit, il aurait dû demander à certains présentateurs de ne point montrer, comme ils le font souvent de façon ostentatoire, tel stylo de marque ou tel ustensile dont on sait parfaitement qu'en le tenant de telle manière lors d'une interview on fait du placement de produit. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Si l'on veut faire une police du placement de produit, faisons-la de manière beaucoup plus vive. Je parle des outils qu'utilisent les journalistes pour écrire, mais je pourrais évoquer aussi les habits qu'ils portent.

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