Je n'ai évidemment rien contre l'idée d'un budget de la nation généreux pour l'école, mais nous devons nous poser la question de l'efficacité.
Les lycéens, que vous avez cités, l'ont, eux, compris. Lorsque je les ai rencontrés, ils ont dit ne plus se reconnaître dans les slogans destinés à réclamer toujours plus. Ils nous ont demandé de leur parler du contenu de la réforme, de l'assistance éducative, de l'orientation, du temps consacré au travail autonome, d'un système modulaire, bref, de tout ce qui permettra d'accompagner les élèves et de les aider à résister aux difficultés et à éviter l'échec, surtout lorsque celui-ci est corrélé à l'échec social. Mais ils ne nous ont pas demandé de faire pleuvoir les postes ! C'est ce que tout le monde a fait avant nous, sans le moindre résultat ; cela ne nous a pas empêchés de perdre des places dans les classements internationaux. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)