Je ne veux pas prolonger exagérément les débats, mais je ne voudrais pas que nous nous séparions sans que j'aie pu remercier tous ceux qui ont participé à l'élaboration de ce texte lors du travail en commission, ainsi que tous ceux qui ont déposé des amendements.
Je regardais les chiffres : 205 amendements ont été repoussés, 122 amendements ont été acceptés par le Gouvernement. On peut s'en réjouir.
Comme l'a dit Michel Diefenbacher, ce texte est une première parce que nous avons travaillé en séance sur le texte de la commission, et c'est une première parce que nous avons voté des habilitations. C'est enfin une première particulièrement importante parce qu'après ce qu'ont vécu nos outre-mer, après les difficultés sociales qui ont – ne l'oublions pas – entraîné la mort d'un homme aux Antilles, après les cris, après la colère, après les angoisses de nos compatriotes d'outre-mer, nous posons les premières pierres d'un nouveau modèle.
Nous allons continuer à travailler : nous nous appuierons sur cette loi pour ce qui est du volet économique ; les états généraux ouvriront plus largement les perspectives dans tous les domaines. Nous pourrons ainsi apporter aux outre-mer les réponses attendues.
Au moment où nous allons nous quitter, je n'ai pas le sentiment que c'est ma loi qui a été votée ; je n'ai pas le sentiment que ce soit la loi du Gouvernement ou celle de l'UMP. C'est, je crois, la loi de la nation.
Sans doute aurions-nous pu faire plus, ou autrement ; sans doute tout cela est-il encore à parfaire. Je crois pourtant que nous avons agi. Bergson a très joliment écrit : « l'avenir ne sera pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire. » Eh bien, ensemble, nous avons fait, nous avons avancé, nous avons ouvert les débats.
Pour tout cela, je crois qu'on peut dire que notre temps n'a pas été perdu. Je vous en remercie, et je vous dis que cette loi est non pas un aboutissement mais sans doute le début d'une nouvelle époque – une époque que je souhaite plus prospère et plus fraternelle entre notre pays et ses outre-mer, et entre tous ceux qui composent cette France si diverse et si belle à laquelle nous sommes tous attachés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe SRC.)