Avant d'en venir à l'amendement, je voudrais qu'on m'explique, une bonne fois pour toutes, pourquoi, dans cette République, en matière de continuité territoriale, les gouvernements successifs refusent de faire d'un Français de l'outre-mer l'égal d'un Français de Corse.
L'amendement n° 377 rectifié vise à faire respecter la représentation syndicale. Vous le savez, monsieur le secrétaire d'État, nous sortons d'une grave crise sociale, voire sociétale, en Guadeloupe, comme en Martinique et en Guyane. Le mouvement syndical était à la tête du collectif qui portait ce vaste conflit social. Le dialogue social a été mis en exergue. On l'a décrié, on l'a regretté, on a dénoncé sa faiblesse, notamment dans l'entreprise et dans les collectivités territoriales.
Cet amendement vise donc à faire respecter la représentativité syndicale telle qu'elle est déterminée dans l'article L. 2121-1 du code du travail, dans tous les secteurs d'activités, y compris la fonction publique outre-mer, et à favoriser ainsi le dialogue social. Mme Girardin, alors ministre de l'outre-mer, avait solennellement pris l'engagement, à cette tribune, de faire passer ce dispositif. Aujourd'hui, vous êtes à sa place, monsieur le secrétaire d'État. J'espère que, cette fois-ci, nous allons permettre à la représentation syndicale locale, qui est spécifique et puissante, de siéger dans un certain nombre de structures, d'instances paritaires. C'est là, précisément, que devrait s'organiser le dialogue social plutôt que dans la rue. On ne peut pas prôner à tire larigot les vertus du dialogue social et refuser de le mettre en place – ou le repousser aux calendes grecques – quand on en a la possibilité. Il y a eu assez de promesses non tenues en la matière.