Le dispositif de la couverture médicale universelle complémentaire et de l'aide à l'acquisition d'une couverture santé complémentaire nous préoccupe. Nous soulignons notamment l'absence de couverture complémentaire d'une partie de la population française. Derrière cette inquiétude, on perçoit sans difficulté le souci de permettre à tous l'accès à un large panier de soins. La CMU-C relève très clairement de cette logique et est, de ce point de vue, un succès indéniable, même si la discrimination observée à l'encontre des bénéficiaires tempère le diagnostic.
Peut-on continuer à demander aux organismes complémentaires d'assurance maladie de jouer le rôle de soupape de sécurité d'un système de dépenses socialisé ? Peut-on les considérer comme des partenaires accommodants et vertueux de l'assurance maladie ? Ce sera certainement de plus en plus difficile. Il est probable que la concentration de secteurs en oeuvre aujourd'hui conduira à une tension sans cesse plus grande entre le rôle implicitement dévolu aux OCAM par l'assurance maladie et les impératifs de la concurrence et de la création de valeurs d'un secteur d'activité devenu comme un autre.
Finalement, est-il souhaitable de changer en profondeur le système d'assurance maladie pour lever ces contradictions ? Est-il préférable de vivre avec et d'en atténuer les tensions pour continuer à se donner l'illusion d'être à la fois universel, parcimonieux et performant ?
Vous avez précisé, madame la ministre, que ces sujets étaient l'objet d'une réflexion. Quel est aujourd'hui votre sentiment ? Qu'envisagez-vous pour l'avenir ?