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Intervention de Patrick Roy

Réunion du 30 octobre 2008 à 9h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 — Article 12

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Semaine après semaine et mois après mois, nous constatons que ce gouvernement est celui des mauvais coups. Pas pour tout le monde, il est vrai ! Mais des mauvais coups pour des millions de Français qui souffrent, et ce, de plus en plus.

L'an dernier, il nous a déjà assené un coup funeste, un véritable coup de butoir, avec l'installation des franchises médicales, dont l'objectif est de responsabiliser les malades. Depuis un an, je dénonce ces franchises, qui s'appliquent aussi aux victimes de l'amiante dont on nous dit qu'ainsi, elles seront plus responsables. Quel cynisme !

Madame la ministre, monsieur le ministre, savez-vous que des millions de Français souffrent chaque jour ? Je reçois dans ma permanence des gens qui n'ont plus de toit ou vivent dans un logement totalement dégradé, ce qui met leur santé en jeu. Le quinze du mois, leur frigo est vide parce qu'ils n'ont plus d'argent. L'hiver arrive et ils ne peuvent pas se chauffer. Tout cela ne date pas du siècle dernier, c'est ce que j'entends chaque jour dans ma circonscription. Et maintenant, il y a de plus en plus de Français qui ne peuvent plus accéder aux soins et qui ne se soignent plus parce que la charge financière est trop importante.

Pour « améliorer » le système, madame la ministre, vous projetez aujourd'hui de taxer les complémentaires. Beaucoup de Français ne peuvent déjà pas s'en offrir une et ne se soignent plus. En les taxant, vous allez inévitablement provoquer, cette année ou l'an prochain – en fonction de la réserve propre des mutuelles – une augmentation des cotisations. Par conséquent, l'accès aux soins sera encore plus difficile et la souffrance sociale encore plus forte.

Pour terminer, je rebondis sur ce que disait hier M. Woerth. Soit il est de mauvaise foi, soit il est sourd, mais, comme d'habitude, il nous a reproché de ne pas faire de propositions, sur les bancs de gauche. Or à chaque fois que nous défendons un amendement, monsieur le ministre, vous le refusez. Au lieu de prendre des mesures qui ne feront qu'alourdir la souffrance sociale, regardez donc du côté de vos amis, de ceux qui vont bien : taxez les parachutes dorés, et l'industrie pharmaceutique, qui fait des profits auxquels vous ne voulez pas toucher. Tout ira mieux et il y aura plus d'équité !

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