Un ministre a même été obligé, paraît-il, de mettre sa démission dans la balance. Et encore cette taxation a-t-elle été acceptée sous conditions : elle est appelée à être supprimée.
En matière de revenus financiers, se pose un problème général qui n'est pas uniquement national. Nous savons bien que c'est toujours pour accroître l'attractivité et la compétitivité, et cela pour enrayer la fuite des cerveaux et des fortunes que l'on veut baisser des impôts et des charges, mais on en arrive à des aberrations comme cette crise du capitalisme financier.
M. Kerviel est mis en accusation, alors que, au fond, il n'a fait que se conformer, en forçant un peu le trait, à la façon dont le bon M. Bouton se comporte à la Société générale. Et il en va de même pour la Caisse d'épargne.
Quand on sait que les investissements étrangers en Chine proviennent davantage des Îles Vierges que des États-Unis, on est forcé de se dire que notre économie internationale est confrontée à un problème financier majeur.
Alors que les inégalités de revenus et de patrimoine se sont aggravées, en partie du fait de votre politique du bouclier fiscal et d'exonérations de droits de succession, nos compatriotes ne comprennent pas que, lorsqu'il s'agit de sauver le système bancaire, on trouve les ressources nécessaires, mais qu'elles manquent lorsqu'il s'agit d'améliorer l'aide à l'acquisition d'un contrat de base de couverture maladie complémentaire.
Voilà pourquoi nous sommes favorables à une taxation des revenus financiers et cela ne date pas de la crise du capitalisme.
Je sais que vous travaillez à la refondation du capitalisme car j'ai reçu, sans doute par erreur, une invitation pour un débat organisé hier par le groupe UMP autour de ce thème. Eh bien, après la théorie, passez donc aux travaux pratiques. Faites participer les revenus financiers à hauteur des revenus du travail !