Nous sommes complètement dans le sujet puisqu'il s'agit de financer l'audiovisuel public ! Vous allez ajouter du déficit au déficit et alourdir la fiscalité, ce que M. Carrez désapprouve.
M. Dionis du Séjour a raison : avant de supprimer la publicité, il faudrait d'abord en mesurer l'impact en termes économique, social, éditorial, de programme, de création et de production, et augmenter progressivement la redevance pour parvenir à des niveaux équivalents à ceux de l'Angleterre et de l'Allemagne.
Avec l'article 1er, vous voulez casser le service public. Voilà pourquoi j'aurais souhaité que M. Dionis du Séjour fasse preuve de cohérence en disant qu'il ne votera pas ce projet de loi si la majorité ne répond pas favorablement à ses amendements.
Vous avez pu constater, mes chers collègues, que, jusqu'à présent, l'écoute n'est pas la première vertu de la majorité et du président de la commission spéciale, mais que c'est plutôt le mépris, le dédain et une certaine manière d'humilier l'opposition.
Quant à notre ministre qui siège provisoirement sur ces bancs pour nous écouter, nous ne l'entendons pas beaucoup, et quand nous l'entendons nous ne pouvons pas dire qu'elle exprime une très grande conviction. Je crois que Mme la ministre a été aussi surprise que nous, le 8 janvier 2008, lorsqu'elle a entendu le Président de la République annoncer son intention de supprimer la publicité et demander à ses troupes de se mettre aussitôt au travail pour bricoler – car il ne s'agit que de bricolage – une réforme qui vise à faire des cadeaux à ses amis du Fouquet's et à les payer en cash le plus rapidement possible pour les remercier des efforts qu'ils ont déployés afin de lui permettre d'accéder aux plus hautes marches du pouvoir.