… qui insistait simplement sur la nécessité de concilier publicité et redevance et sur la part excessive réservée à l'époque à la publicité, part que nous avions réduite. Mais nous n'avons jamais dit qu'il fallait anéantir la publicité !
En outre, il est quelque peu malhonnête de présenter la publicité comme la seule forme de dépendance. Notre collègue l'a bien expliqué : la dépendance politique ou éditoriale est bien plus puissante. Ainsi, au nom de la pureté d'intentions qu'affichent désormais M. Copé et d'autres parmi vous, vous érigez la publicité en mal absolu, alors qu'elle peut être une source de création et comprend de nombreux autres atouts. Du reste, la jeunesse ne s'y retrouverait pas si la publicité ne faisait aucune place à la créativité.
Revenons à l'essentiel : oui, nous sommes favorables à une entreprise unique. Ce faisant, je l'ai dit, nous n'avons pas l'impression d'être révolutionnaires ! En outre, la personne désignée pour diriger cette entreprise a pour mission de la gérer le mieux possible. Mais pourquoi l'inscrire aussi fortement dans la loi, sinon pour cacher quelque chose ? C'est là ce qui nous inquiète : la volonté d'homogénéiser France Télévisions dissimule des arrière-pensées. Or, si j'apprécie les courants de pensée, je n'aime pas les courants d'arrière-pensées ! (Sourires.)