Mais ce n'est pas le cas. Le principal problème auquel vous ne vous attaquez pas, c'est le sous-financement du service public. Lorsqu'un service public est sous-financé, il ne s'agit pas de lui retirer une ressource mais au contraire de lui en rajouter. Vous ne donnez aucune garantie sérieuse sur la compensation de la diminution puis de la disparition de la publicité par des ressources pérennes financées par l'État, en tout cas sans pression sur les programmes. À ce sujet, il y a un refus que je trouve légitime.
Quel est votre but pour le service public ? Telle est la question fondamentale qui est posée de façon récurrente à tous les articles et à laquelle il n'est pas répondu. Pour ma part, je crois que votre unique objectif est de faire des économies sur le dos du service public. Nous sommes dans une situation budgétaire très préoccupante. Il y a un an, M. Fillon parlait déjà de faillite. Depuis, le déficit s'est creusé d'une dizaine de milliards supplémentaires et cela ne va pas s'arranger avec la crise économique qui s'annonce. Selon les dernières prévisions de l'OCDE, nous avons la perspective de voir une véritable récession s'installer et durer. Dès lors, nous savons que les finances publiques vont devenir ingérables. Qui en paiera le prix ? Les services publics fragilisés, dont, parmi d'autres, la poste, l'école et la télévision. Voilà pourquoi nous récusons fondamentalement votre projet, parce que son véritable objectif n'est pas celui que vous nous présentez. (« Très bien ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)