L'argumentation de mon amendement n° 284 n'est pas exactement celle de l'amendement n° 283 , défendu par Michel Françaix.
La question de la présence du Président de la République sur les chaînes de la télévision publique n'est pas sans nous préoccuper. Nous voudrions en effet l'y rencontrer moins souvent, tandis qu'il veut être à lui tout seul le Président de la République, le Gouvernement et tous les partis politiques à la fois ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) En quelque sorte, il voudrait faire la pluie et le beau temps.
Cette situation nous indispose parce qu'elle est anormale. Les institutions de la Ve République connaissent actuellement une dérive inadmissible pour la démocratie. Nous y reviendrons lorsque nous examinerons la façon dont le Président de la République tente, au moyen du projet de loi, de gouverner à lui tout seul la télévision publique. Pour l'heure, ces amendements ne concernent que le temps de parole, à savoir l'expression simple de la démocratie, laquelle veut que l'opposition puisse s'exprimer dans les médias. Aussi ne doivent-ils pas être accaparés par le seul pouvoir en place et par un seul parti politique, plus exactement même par une seule personne, le Président de la République vous remplaçant gaillardement, mes chers collègues, puisque vous n'êtes là que pour le servir féalement.