Je souhaite intervenir en tant que rapporteur du programme 144. La prospective des systèmes de force, c'est l'organisation de la relation entre le client – les armées – et le fournisseur – la DGA et les industriels. Pour mener au mieux cette action extrêmement compliquée, on a mis en place une structure qui comporte, d'un côté, les représentants des armées – les officiers de cohérence opérationnelle – et, de l'autre, les représentants de la DGA, qui sont les architectes des systèmes de force. L'ensemble de ces personnels – officiers, ingénieurs – représentent environ 240 équivalents temps plein.
Ces personnels sont en charge de l'une des problématiques les plus difficiles et les plus importantes qui soient : la définition et le suivi des programmes. Quand on sait que la mise au point du Tigre a nécessité trente ans d'efforts, on comprend qu'il soit nécessaire de disposer de structures ayant pour objet de définir le besoin, de le préciser, puis d'accompagner l'évolution du programme défini pour répondre à ce besoin, ce qui peut prendre plusieurs décennies.
S'attaquer à ces structures chargées de mettre en phase les besoins du client et la réponse du fournisseur – des structures dont le fonctionnement pourrait certes être amélioré, mais qui rendent un service considérable – serait totalement contre-productif. Ce que propose M. Fourgous avec cet amendement va à l'encontre de l'intérêt bien compris des industriels et des armées.
À défaut de pouvoir m'adresser directement à l'auteur de cet amendement, je me tourne donc vers celui qui en est aujourd'hui le « petit télégraphiste » (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) afin de lui demander de bien vouloir le retirer.