Ma question porte sur les propositions de restructuration de la défense et de la sécurité nationale, en particulier sur le VIIIe régiment d'artillerie situé à Commercy.
Si celui-ci devait être transféré, cela aurait de graves conséquences économiques pour le département de la Meuse, puisque nous perdrions 1 000 artilleurs et leurs familles, un vrai drame pour une région rurale. Outre la question du développement économique de notre territoire, le maintien de ce régiment d'artillerie se justifie pour de nombreuses raisons.
Le VIIIe RA a bénéficié ces dernières années d'investissements financiers considérables lui permettant de disposer de locaux neufs. Il ne serait donc pas logique, en termes de gestion des dossiers immobiliers de l'État, de les laisser à l'abandon en procédant à son déménagement.
Alors qu'on note de grandes difficultés de recrutement en France, Commercy est un des rares régiments à dépasser les objectifs fixés. On n'y relève pas plus de 15 % de départs à six mois, alors que certains régiments sont à 40 %, et plus de 70 % des artilleurs renouvellent au bout de cinq ans. J'espère que la réforme saura récompenser les bons élèves.
Le régiment de Commercy dispose d'un autre avantage financier pour l'État, puisqu'il est le seul – avec le 93e RAM – à ne pas bénéficier de primes spécifiques, contrairement, par exemple, aux régiments d'artillerie de marine.
Enfin, la tendance actuelle semblant être aux regroupements auprès de grandes agglomérations afin de faciliter la vie familiale des militaires, la situation de Commercy, grâce en particulier au train, répond parfaitement à cette exigence, puisqu'il ne se trouve qu'à quarante-cinq minutes de Nancy.
Pensant qu'on doit respecter les familles de militaires qui ont cru en la parole de l'État et investi sur place, j'aimerais que vous m'indiquiez, monsieur le ministre, l'orientation qui semble prévaloir concernant l'avenir du VIIIe RA de Commercy.