Oscar Wilde soulignait l'importance d'être constant. Je crois que s'il y a bien une vertu à laquelle ce débat d'orientation pour les finances publiques doit nous appeler, monsieur le ministre, c'est la constance, la cohérence. Constance et cohérence dans une stratégie, celle de l'équilibre des finances publiques que vous annoncez pour 2012, et que nous voulons.
Le programme de stabilité que vous avez présenté à la Commission européenne et que vous nous avez transmis au printemps évoquait encore l'hypothèse, avec une croissance plus favorable, que cet objectif soit tenu pour 2010. Aujourd'hui, c'est 2012 ; saisissons-en l'augure.
Il faut dès lors, cela a été dit ce matin et l'autre jour en commission – et je suis convaincu que vous partagez cette préoccupation, monsieur le ministre –, préciser les trajectoires, comme le rapporteur général l'a indiqué. Ce sera, à n'en pas douter, l'ambition de la loi de programmation que vous nous présenterez d'ici à quelques semaines, mais je pense que vous comprendrez, monsieur le ministre, que nous disions aujourd'hui que, manifestement, des progrès considérables doivent être faits d'ici à la loi de programmation.
Par exemple, dans le rapport que vous nous avez transmis pour préparer le débat d'orientation d'aujourd'hui, on trouve un certain nombre d'hypothèses d'évolution des recettes de l'État. Mais sans addition, sans description précise des scénarios selon lesquels sont envisagées ces hypothèses d'évolution de recettes.