Cela paraît difficile… Même en reprenant vos chiffres, soit 0,5 point de réduction du déficit à partir de 2009, le compte n'y sera pas en 2012, vous-même l'avez reconnu, tout en espérant une conjoncture plus favorable, ce que je souhaite également. Vous avouez que le résultat sera difficile à atteindre, même en suivant vos préconisations, et vous avez, en outre, fait l'impasse sur quelques réalités. Aussi, les priorités que vous annoncez ne peuvent que nous laisser sceptiques. Il conviendrait d'envisager la possibilité d'une autre politique économique, budgétaire et fiscale.
Bien que j'aie déjà évoqué ce sujet, j'insiste auprès de vous, monsieur le ministre, sur la nécessité de protéger les recettes fiscales. Au cours d'un voyage en Allemagne, Gilles Carrez et moi-même avons été impressionnés par la détermination de nos voisins à remettre en question les dépenses fiscales qu'ils considèrent comme des quasi-dépenses, porteuses au surplus d'incidences non maîtrisées et d'effets d'aubaine qui peuvent induire un gaspillage d'argent public, à l'opposé d'un objectif que nous partageons. Une fois de plus, monsieur le ministre, vous nous faites part de votre volonté de maîtriser l'évolution de la dépense fiscale, mais, compte tenu des annonces faites par ailleurs par le Président de la République et certains ministres, je ne vois pas comment vous pourrez concrètement y parvenir.