Cette insuffisante maîtrise de la dépense publique s'accompagne de l'absence totale de maîtrise des recettes publiques, du fait de la multiplication des réductions d'impôt et des exonérations de cotisations sociales, mais j'y reviendrai. C'est l'addition de tous ces éléments qui explique la dégradation de nos comptes publics.
Vous nous proposez un certain nombre d'orientations, monsieur le ministre, que nous ne pouvons qu'approuver. En revanche, nous divergeons très fortement sur les priorités et les modalités. Certaines de vos hypothèses de travail me semblent particulièrement optimistes – je pense notamment au prix du baril de pétrole. Je ne comprends pas pourquoi vous fondez vos hypothèses sur un baril à 125 dollars. Objectivement, je ne vois pas ce qui pourrait entraîner une baisse du prix du baril et je crains de n'être pas le seul à le penser. Il en va de même pour l'inflation : je doute que nous puissions la ramener à 2 %, ce qui est pourtant votre objectif.
Vous nous proposez de dynamiser la croissance. Comment ne pas être d'accord ? Le problème, c'est que vous n'arrêtez pas de la dynamiser !