… ou de l'argent blanchi, il est clair que la question se pose non seulement au niveau européen, mais bien au niveau mondial.
À l'occasion des contacts qu'il a eus avec le président des États-Unis dans le cadre de la préparation du G20, le Président de la République a insisté sur cette dimension-là. Nous ne pourrons vraiment réguler le système financier mondial que si tous les États sont déterminés à lutter contre les paradis fiscaux – rappelons que 80 % des hedge funds sont implantés dans des paradis fiscaux.
Nous sommes tout à fait d'accord, nous poursuivons le même objectif. Nous, nous allons essayer de travailler à la mise au point de dispositifs nationaux, voire européens. Nous y apporterons notre contribution, comme le Président de la République nous l'a demandé. Mais pour le reste, c'est un enjeu qui devra être mis à l'ordre du jour des prochaines réunions du G20. Le principe des réunions du G20 ayant été acquis, un programme de travail est désormais arrêté, avec un agenda.
Nous avons constitué avec nos collègues du Sénat un groupe de travail – vous en avez d'ailleurs fait partie, monsieur Emmanuelli. Nous sommes arrivés à un ensemble de propositions cohérent et consensuel, parmi lesquelles la lutte contre les paradis fiscaux vient en numéro un.