Dans la discussion, la parole est à M. Jean-Jacques Candelier, premier orateur inscrit, pour dix minutes.
M. Jean-Jacques Candelier. Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, depuis l'élection du Président de la République, nous assistons à un véritable chamboulement de nos armées. Entre la RGPP, le nouveau Livre blanc et la loi de programmation militaire, on ne sait plus vraiment quelle est la cohérence de tous les chantiers lancés. Rassurez-vous, monsieur le ministre, je n'ai pas pris de Kalachnikov !
Au nom de la RGPP, on prend prétexte de la nécessaire modernisation, que personne ne conteste, pour appliquer les dogmes de suppression de fonctionnaires du Gouvernement. C'est ainsi que la saignée des personnels continue, avec 8 250 postes en moins l'année prochaine.
M. Michel Voisin. Ça commence !
M. Jean-Jacques Candelier. Cette prétendue modernisation va se traduire par 54 000 suppressions d'emplois d'ici à 2014.
M. Michel Voisin. Eh oui !
M. Jean-Jacques Candelier. La composante civile est lourdement touchée avec, à terme, environ 20 000 postes en moins. Or je rappelle que, en l'espace de douze ans, ses effectifs sont déjà passés de 145 000 à 72 000 personnes.
La création d'un service interarmées du soutien vise précisément à détruire le soutien. Les économies réalisées sur ces fonctions sont un prélude à une privatisation de ces services. Cette crainte est fondée : elle est instruite par l'expérience des industries de défense. J'y reviendrai.
Ces « dégraissages » ne correspondent pas, comme on veut le faire croire, à de nouvelles données stratégiques. Ils sont la conséquence du besoin de faire des économies.