Merci de conclure, monsieur Boucheron.
M. Jean-Michel Boucheron, rapporteur pour avis. Je vais conclure, monsieur le président.
L'Allemagne n'a fait aucun effort financier et elle est hésitante sur le principe du passage des OPEX de présence aux OPEX d'action. Le grand projet qu'on attend est l'état-major européen et sa capacité de planification autonome.
Monsieur le ministre, dans le contexte international, l'Europe apparaît un peu plus sage, un peu plus respectueuse de l'homme, un peu moins impériale. Il est illusoire de penser que ses seules qualités lui permettront d'exister. Elle doit aussi peser sur les rapports de force. Il faut que chacun soit convaincu que, pour faire entendre notre voix, nous devons, entre autres moyens, disposer des forces réellement opérationnelles et adaptées aux conflits difficiles.
En conclusion, le budget de la défense est l'un des éléments de la posture internationale de la France. Il est constitutif de notre influence politique, dont personne ne peut évaluer les retours. Le monde dans lequel nous entrons est un monde dont les ressources naturelles seront de plus en plus rares et disputées, un monde de grandes tensions. Ce budget tente de dégripper une machine budgétaire bloquée et d'entreprendre des réformes que beaucoup attendaient depuis longtemps. C'est un pari difficile. Personne ne peut vous reprocher de le tenter et la commission des affaires étrangères en espère le succès.