C'est bien, monsieur le député, de reconnaître que, avant 2002, l'effort en faveur de la gendarmerie était nettement insuffisant (Protestations sur les bancs du groupe SRC),et c'est bien de reconnaître que la récente augmentation des effectifs est due à l'engagement des ministres de l'intérieur des derniers gouvernements. Cette augmentation des effectifs s'est traduite par de très bons résultats en matière de baisse de la délinquance, y compris en zone gendarmerie.
Cela dit, j'ai souvent eu l'occasion de le répéter, la délinquance évolue, notamment en zone rurale. Au cours des derniers mois, nous avons enregistré de mauvais chiffres : cela est d'abord dû à l'augmentation des infractions économiques et financières, notamment liées à Internet, ce qui m'a amenée à adopter des dispositifs qui commencent à donner de très bons résultats ; d'autre part, grâce à un meilleur accueil, notamment dans les gendarmeries, les violences intrafamiliales, qui, jusqu'à présent, étaient tues, sont de plus en plus souvent dénoncées en zone rurale.
Oui, nous avançons. Oui, nous obtenons des résultats. Oui, nous allons continuer à améliorer la situation dans la gendarmerie. Je veux cependant démentir les rumeurs parlant d'un prétendu plan de restructuration qui supprimerait des centaines de gendarmeries. Rien n'est plus faux. Le seul but des réorganisations actuelles, c'est l'opérationnalité. Quand trois brigades sont installées sur un axe routier de quinze kilomètres, ne pensez-vous pas qu'on peut rationaliser pour davantage d'efficacité ? C'est ce que nous faisons. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)