Cette inculpation, disais-je, est intervenue alors qu'expirait, le 27 mai, l'assignation à résidence de cette femme aussi courageuse que charismatique, emblème de l'opposition à la junte birmane.
Sous la pression de la France et de ses alliés occidentaux, la junte avait consenti à ouvrir, pendant une journée, les portes de ce procès scandaleux à trente diplomates et dix journalistes, parmi lesquels des Thaïlandais et des Russes.
Dès votre prise de fonctions, madame la secrétaire d'État, vous vous êtes tout particulièrement impliquée pour la libération d'Aung San Suu Kyi, et votre soutien s'est encore manifesté lors du sommet de l'ASEM – Asia-Europe Meeting – et de l'ASEAN – Association of Southeast Asian Nations –, où vous représentiez notre pays.
Le procès n'est toujours pas terminé. Que pouvez-vous nous dire sur les résultats déjà obtenus, alors que, jusqu'à présent, ni les sanctions, ni la main tendue ne semblent avoir eu le moindre effet sur ce régime qui, selon l'ONU, détient plusieurs milliers de prisonniers politiques ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)