Madame la présidente, madame la ministre, messieurs les ministres, monsieur le haut-commissaire, chers collègues, ce premier projet de loi à vocation économique de la législature est la traduction – cela a été dit – des engagements souscrits lors des élections présidentielle et législatives. Mais il marque aussi la rupture avec une politique économique qui n'osait plus prendre d'initiatives suffisantes et qui, surtout, n'osait plus remettre en cause certaines pratiques dont tous les indicateurs démontraient qu'elles avaient atteint leurs limites. Tout d'abord, la baisse du temps de travail, engagée au nom d'un partage du travail qu'aucun autre pays d'Europe n'a osé mettre en oeuvre, pas même l'Italie de Romano Prodi, qui était censée nous suivre dans cette aventure, comme l'affirmait ici même Martine Aubry à l'automne 1997 ; cette baisse du temps de travail, qui coûte 11 milliards d'euros au budget de la France, et ce, pour empêcher les gens de travailler, soit environ le même coût que les mesures proposées dans ce projet de loi pour activer le dynamisme économique.