Il a été question de relancer la croissance, de procéder à des réformes structurelles, de relancer le pouvoir d'achat, de réconcilier le pays avec le travail, bref : il a été question de belles et bonnes ambitions. Je suis cependant au regret de vous dire qu'avec les propositions contenues dans le présent texte, vous n'y parviendrez pas. Les mesures ne sont en effet manifestement pas à la hauteur de l'enjeu, non pas du point de vue financier – puisque le coût est considérable, j'y reviendrai – mais des moyens mobilisés pour atteindre les objectifs fixés.
Pour n'évoquer que les dispositions, emblématiques de la campagne présidentielle et de ce projet de loi, relatives aux heures supplémentaires, je crois intéressant d'ouvrir le débat. J'écoutais cet après-midi M. Carrez, notre rapporteur général, nous expliquer que la principale cause du déficit de croissance de notre pays tiendrait à ce que l'on n'y travaille pas assez. Cette raison ne tiendrait donc ni au taux d'emploi ni au taux d'activité, qui sont plus faibles, mais à la seule durée du travail, réduite par un gouvernement socialiste dans des conditions qui nous mettraient en difficulté.