Madame la présidente, madame la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, monsieur le secrétaire d'État chargé des entreprises et du commerce extérieur, monsieur le secrétaire d'État chargé de la consommation et du tourisme, monsieur le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, mes chers collègues, ce premier projet de loi de la treizième législature a une valeur emblématique à bien des égards.
Il est celui qui engage le choc de confiance destiné à libérer des gisements d'emplois existants pour nous permettre de parvenir au plein emploi que connaissent de nombreux pays européens.
Il est primordial car il place notre action résolument au coeur de ce que je considère comme l'élément essentiel de notre société : le travail, sans lequel pas de richesses et donc pas de liberté.
Avec ce texte nous changeons de culture. Nous mettons un terme à celle imaginée par d'autres, à une autre époque, quand il fallait réduire le travail et augmenter le temps libre pour épanouir l'individu. Chacun, je crois, a compris maintenant qu'il est préférable de manquer de temps plutôt que de manquer d'argent.
Ce texte n'est pas seulement emblématique parce qu'il est le premier d'une série qui nous conduira à une réforme profonde, notamment du marché du travail et des règles qui s'appliquent aux entreprises ; il est emblématique dans la mesure où il tient plusieurs engagements pris pendant la campagne présidentielle. En commençant cette discussion générale, je vais les citer pour les rappeler : la hausse de la rémunération de l'heure supplémentaire, d'au moins 25 % : c'est dans le projet présidentiel, en page 8 ; la réforme profonde des droits de succession pour supprimer leur effet sur la plupart des familles de France : c'est dans le projet, en page 8…