Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous en arrivons donc à la conclusion d'un chemin parlementaire qui fut long et chaotique – c'est le moins que l'on puisse dire. Il a suscité l'incompréhension profonde de beaucoup de professionnels de santé, dans le monde hospitalier comme dans la médecine ambulatoire. Mais, avant d'aller plus loin, je ne peux m'empêcher de me souvenir que nous étions hier, à Versailles, pour célébrer, outre les ors du palais et ceux de la Présidence, une nouvelle architecture de la Constitution dont on nous disait qu'elle mettrait à l'honneur les droits du Parlement. Or, quand je vois le parcours de ce projet de loi, chers collègues de la majorité, je me dis que votre position n'est pas toujours facile : vous êtes censés aller vendre sur les marchés la nouvelle démocratie parlementaire et le renforcement des pouvoirs de contrôle du Parlement, alors que nous voyons, lecture après lecture, tout ce que vous avez dit – souvent avec nous – être contredit, nié, bafoué par l'action gouvernementale.