Monsieur le secrétaire d'État chargé des transports, la disparition, le lundi 1er juin, de l'Airbus A330 qui assurait le vol Air France 447 reliant Rio à Paris avec deux cent vingt-huit personnes à bord, est la pire catastrophe de l'histoire de cette compagnie aérienne. Parmi les deux cent vingt-huit victimes, on dénombre deux cent seize passagers, douze membres d'équipage, et l'on recense soixante-douze de nos compatriotes.
Les causes de cet accident demeurent toujours inexpliquées, et l'on fonde beaucoup d'espoir sur la découverte des boites noires. Les recherches, qui ont permis de découvrir une centaine de débris de l'appareil, se poursuivent dans une zone située à plus de 1 000 kilomètres des côtes brésiliennes. Onze des cinquante corps recueillis au cours des recherches menées dans l'océan Atlantique ont été identifiés grâce aux empreintes digitales et aux dossiers dentaires.
Les familles vivent depuis cette catastrophe une situation insoutenable. Elles se demandent si elles pourront récupérer la dépouille de leurs proches et organiser leur travail de deuil. La cérémonie du 3 juin dernier en la cathédrale Notre-Dame de Paris a eu un effet apaisant pour tous ceux que ce drame a touchés. Elle aura également permis aux plus hautes autorités de l'État de rendre hommage, au nom de tous les Français, aux victimes de cette tragédie.
Quelque mille huit cents proches se sont manifestés auprès de la compagnie. Après avoir connu une grande détresse psychologique au moment de l'annonce de la perte de l'appareil, ces familles sont aujourd'hui confrontées à des difficultés administratives. Les pouvoirs publics se doivent de les assister, car elles n'ont pas toujours la force de surmonter les inévitables procédures auxquelles elles sont confrontées.
Monsieur le secrétaire d'État, comment le Gouvernement peut-il assister les parents des victimes de ce drame, afin qu'à la douleur ne s'ajoute pas le désarroi face à la complexité des démarches auprès de la justice et de tous organismes publics et privés concernés ?