Monsieur le député, M. le Premier ministre, après ses entretiens avec le Président ce matin, est occupé cet après-midi à quelques consultations ; il vous prie de bien vouloir excuser son absence.
Devant le Congrès réuni hier à Versailles, le Président de la République a exprimé une véritable volonté de compréhension, de diagnostic, d'humilité. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Il a ainsi développé une idée assez simple : il ne s'agit pas d'une banale crise financière ou économique à court terme qui se résorberait d'un coup comme par magie, la vie du monde occidentale, dont la France, reprenant son cours tout à fait normalement. Il s'agit d'une crise de valeurs, d'une crise de sens : c'est la crise d'un modèle hérité du XXe siècle, modèle qui a permis quelques progrès, mais qui est objectivement à bout de souffle.
Le diagnostic posé, le Président propose une hiérarchie des investissements : investissement humain, investissement sur la formation et sur la jeunesse, priorité donnée à quelques points particuliers, notamment la recherche fondamentale. Ces programmes d'investissement, il entend les partager avec la représentation nationale et les forces vives de la nation d'ici à Noël. Il veut que la France du XXIe siècle ait un potentiel de compétitivité robuste, grâce évidemment à la croissance verte. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)