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Intervention de Bernard Laporte

Réunion du 10 février 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir du centre d'éducation populaire pour le sport de corse

Bernard Laporte, secrétaire d'état chargé des sports :

Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, l'État a entrepris, comme il le fait dans tous ses domaines de compétence, d'accroître l'efficacité de la politique conduite en matière de sport, et en particulier en matière de sport de haut niveau.

Vous savez, monsieur le député, que la France n'a pas à rougir de ses résultats sportifs au niveau international – je pense notamment aux bons résultats obtenus par la France aux Jeux de Pékin, à la récente victoire de l'équipe de France de handball aux championnats du monde, ou encore aux exploits de nos skieurs, actuellement, aux championnats du monde de Val-d'Isère.

Mais nous ne devons pas oublier un constat : la France n'a cessé de perdre des places dans le classement des nations sportives durant la dernière décennie, et même durant les cinq dernières olympiades.

La réforme que je propose pour le sport de haut niveau a pour ambition d'enrayer ce repli, afin que la France rejoigne à nouveau le peloton des cinq meilleures nations sportives. Cette ambition ne s'accomplira pas sans effort.

Le resserrement du dispositif d'accueil, de formation et d'accompagnement des sportifs de haut niveau à fort potentiel dans leur parcours vers l'excellence sportive est une condition de la réussite. De même, en matière de formation, j'ai décidé de concentrer l'intervention des opérateurs publics de l'État sur les formations relevant de la prérogative exclusive des établissements de l'État, ainsi que sur les domaines où l'offre de formation des opérateurs privés ou associatifs est insuffisante pour faire face aux besoins.

Après un processus d'évaluation, quatorze CREPS ont été retenus pour constituer un réseau des campus territoriaux de l'excellence sportive. Par ailleurs, six CREPS, dont celui d'Ajaccio, n'appartiendront plus, à partir du 1er septembre 2009, au réseau des établissements publics de l'État.

J'aurais souhaité que votre question soit une contribution, plutôt qu'une demande de statu quo. Vos collègues Camille de Rocca-Serra et Sauveur Gandolfi-Scheit s'impliquent pleinement dans la concertation organisée par le préfet de Corse. Je ne saurais trop vous conseiller d'y participer, car l'État s'intéresse au devenir de ce site, dont je souhaite qu'il continue à jouer un rôle dans les stratégies régionales, départementales et locales en faveur de la pratique sportive et de l'accompagnement des clubs locaux.

Je note, au demeurant, que cette évolution sera particulièrement facilitée, et cohérente, en Corse, puisque la collectivité territoriale dispose d'ores et déjà de très importantes prérogatives d'intervention non seulement en matière de formation, à l'instar des conseils régionaux, mais aussi en matière de jeunesse et de sport.

Concernant la situation du sport en Corse, je crois qu'il faut avoir l'objectivité de reconnaître qu'en dépit des structures existantes et de l'engagement de chacun, les résultats obtenus ces dernières années, en particulier dans le sport de haut niveau, ne correspondent pas au potentiel de cette région passionnée de sport.

La priorité de l'État comme des collectivités territoriales est de réfléchir à une politique à la fois plus ambitieuse et plus efficace. De même, les formations aux métiers du sport et de l'animation devront être encore beaucoup mieux adaptées aux besoins de la population corse résidente et aux besoins économiques et touristiques. J'ai chargé le préfet de région d'organiser une large concertation avec les collectivités territoriales et le mouvement sportif concernant la restructuration du CREPS d'Ajaccio. Le potentiel de ce site doit être mieux exploité ; son avenir passe, me semble-t-il, par une collaboration des différents acteurs concernés – collectivités, services de l'État, structures associatives – sous une forme juridique nouvelle et autour de missions élargies, par exemple au secteur de la cohésion sociale.

Le préfet de région m'a déjà présenté ses premières pistes de réflexion. Je lui fais toute confiance pour parvenir à donner un nouveau souffle à ce site, au bénéfice de la population corse. Je ne doute pas, monsieur le député, que vous apporterez une contribution importante à ce travail. Soyez assuré que je suis ce dossier avec la plus grande attention.

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