Mais, vos nouveaux services-emplois-jeunes, il semble que vous ne les aimiez pas plus, puisque les crédits qui y sont consacrés chutent de 200 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2007, à 61 millions dans le budget pour 2008 ! Le contrat d'insertion dans la vie sociale, le CIVIS, devait tout changer ; pourtant les crédits de cette allocation baissent de plus de 8 %. Est-ce l'échec de cette mesure ? Et je n'ai pas évoqué les 15 millions d'euros inscrits en 2007, concernant les emplois d'utilité sociale du CIVIS, qui disparaissent purement et simplement, sans explications. Quand au fonds d'insertion professionnel des jeunes, ses crédits sont réduits de 30 %. Je pourrais allonger cette liste, mais nous y reviendrons au cours de notre débat.
Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, pourquoi, contrairement à ce que vous aviez annoncé, ne pas avoir évalué les politiques, les mesures ou les programmes avant de les modifier arbitrairement ? Pourquoi ne pas admettre que les jeunes ont des parcours personnels et que l'insertion de chacun par la qualification et l'emploi, passe par des mesures adaptées à la diversité de ces publics jeunes et non par des mesures globales ?
Peut-être souhaitez-vous simplement inciter massivement les jeunes à se tourner, sans distinction, vers l'apprentissage ? Cette solution serait d'autant plus intéressante pour vous que l'apprentissage relève de la compétence des régions et est à leur charge. Ai-je eu tort, alors, d'évoquer une vision comptable de votre mission ?