Ma question porte sur les dispositifs dits de « deuxième chance ». Le budget pour 2008 prévoit de nouveau le versement d'une subvention de 50 millions d'euros à l'EPIDE, l'établissement public d'insertion de la défense, qui conduit le dispositif « deuxième chance » visant à mobiliser les moyens de ce ministère pour l'insertion professionnelle de jeunes sans qualification. Prévu pour 20 000 jeunes, le dispositif est loin d'atteindre ses objectifs, bien que son budget global de 107 millions d'euros soit important. À ma connaissance, il concerne moins de 3 000 jeunes, répartis aujourd'hui sur vingt-deux sites, ce qui représente un coût considérable de 30 000 euros par jeune.
D'autre part, diverses collectivités – régions, agglomérations, communes – ont repris, avec le soutien du FSE, le concept européen d'école de la deuxième chance, qui s'adresse au même public et vise le même objectif, à ceci près qu'il s'appuie sur un partenariat avec les entreprises. Aujourd'hui, trente-cinq sites sont ouverts, pour une capacité d'accueil de 4 000 jeunes, laquelle est encore en augmentation. Mais, après avoir bénéficié d'aides exceptionnelles en 2006, puis en 2007 dans le cadre de la politique de la ville, ce dispositif ne semble plus recevoir de crédits. Pourtant, il est en plein développement. Son coût est de 9 000 euros par jeune, et son taux de sortie positive est de 70 %. De surcroît, quand il était candidat, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il souhaitait une école de la deuxième chance dans chaque département.