Bien entendu, le résultat de notre action ne dépend pas uniquement des moyens déployés. Il nous faut aussi une dépense publique plus efficace, plus vertueuse et, pour cela, nous menons quatre grandes réformes structurelles, que vous avez les uns et les autres décrites.
Premièrement, il faut encourager davantage le travail. On ne le dira jamais assez, le meilleur moyen de lutter contre le chômage, c'est quand même de procurer du travail à l'ensemble de nos concitoyens. Il faut donc encourager le travail et non le décourager, comme cela a trop souvent été le cas par le passé.
Deuxièmement, il faut rénover le service public de l'emploi pour le rendre plus efficace et plus adapté aux besoins des demandeurs d'emploi et des entreprises.
Troisièmement, il faut assurer une meilleure formation professionnelle. Vous avez raison, monsieur Ueberschlag, de souligner l'importance de ce point pour l'avenir.
Quatrièmement, il faut mieux cibler notre effort de solidarité dans un contexte de forte création d'emplois dans le secteur marchand.
Première priorité, valoriser le travail. C'est bien cette logique qui a conduit à rassembler au sein d'un même ministère économie et emploi. Valoriser le travail, c'est tout simplement de permettre aux salariés de gagner plus en travaillant plus.
Pour augmenter la rémunération des salariés, la loi que vous avez votée, mesdames et messieurs, sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat défiscalise entièrement les heures supplémentaires pour les salariés. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er octobre. Elle n'introduit pas une complexité administrative considérable, en tout cas cette complexité est largement surmontable et surmontée par les experts-comptables. À partir de la trente-sixième heure de travail, le salarié reçoit un triple bonus : 25 % de paie en plus, pas d'impôt, pas de charges.
Au-delà de la question des heures supplémentaires, nous allons faire un effort pour libérer les forces de travail dans notre pays. Je place beaucoup d'espoir dans la simplification. La simplification administrative, la simplification que nous devons aux entreprises de ce pays est certainement la priorité de l'action que je mène, et d'ailleurs je l'ai mise au premier rang du pacte Force 5 que j'ai construit au sein du Gouvernement : premièrement, simplifier, deuxièmement, innover, troisièmement, alléger la fiscalité, quatrièmement, conforter le financement de nos entreprises, cinquièmement, accélérer l'effort de nos exportations.
Nous avons engagé avec Christine Lagarde, dont j'excuse aujourd'hui l'absence – elle aurait aimé répondre elle-même à vos questions mais elle est aujourd'hui en déplacement avec le Président de la République aux États-Unis...