Quand on se rappelle que, selon les dires du MEDEF lui-même, seule la moitié de l'argent collecté pour la formation professionnelle va à des actions de formation, quand on voit que des magazines comme L'Express ou Le Point ont pu parler à ce propos d'ententes suspectes ou de racket sans que personne ne proteste, cela laisse rêveur.
Messieurs les ministres, il y a le feu dans la maison et l'incendie se répand. Si nous n'intervenons pas, qui le fera ?
Il faut réformer. Je sais que c'est votre intention, que c'est l'intention du Président de la République. Un tout récent article du Monde soulignait que la clef d'une réforme rendant la formation professionnelle continue accessible à tous résidait dans le contrôle des fonds gérés paritairement. Pour contrôler ces fonds, il faut contrôler leur emploi mais surtout leur collecte. Le Gouvernement vient de le faire pour les cotisations d'assurance chômage en les confiant à un collecteur unique, l'URSSAF.