Merci, monsieur le ministre.
L'activité économique ralentit, ce qui signifie que les salariés ne travailleront pas plus, en dépit de la défiscalisation des heures supplémentaires. Je dois maintenant ajouter qu'ils ne travailleront pas mieux, au regard de la baisse des crédits consacrés à la santé et à la sécurité des salariés.
Désormais, les choses sont claires : alors que les Français n'ont jamais autant souffert de la précarité et du chômage, il n'y a pas de réelle politique de l'emploi en France. La politique proposée consiste à faire croire que les salariés travailleront plus, sans souci de ceux qui désirent travailler et qui n'ont pas cette chance.
Le gouvernement UMP ne sait faire qu'une chose : exonérer fiscalement et socialement les entreprises, aggravant les déficits publics, et cela, en dépit de toutes les études démontrant que cette politique est non seulement inefficace sur le front du chômage mais également responsable du tassement de la grille des salaires.
La faiblesse des crédits alloués à la mission budgétaire « Travail et emploi » atteste du manque de combativité du Gouvernement, alors qu'il est pourtant plus que temps d'investir dans la formation professionnelle et l'apprentissage. De même, donner à l'ANPE les capacités juridiques, humaines et financières de jouer réellement son rôle d'accompagnement des chômeurs devrait être une priorité nationale, et ne peut se confondre avec le projet contesté et contestable de fusion entre l'ANPE et l'UNEDIC.
C'est par ses actes que la majorité indique pour qui elle travaille réellement : le grand patronat, et non, comme elle le prétend, « la France qui se lève tôt ». Pour toutes ces raisons, les députés communistes et républicains voteront contre cette partie du projet de loi de finances. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et quelques bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)