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Intervention de Laurent Hénart

Réunion du 7 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Travail et emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Hénart :

Il manque peut-être un sas avant l'apprentissage. Il faudrait creuser l'idée déjà évoquée d'un parcours d'initiation des métiers On le sait, le taux de rupture des contrats d'apprentissage est un des facteurs de fragilité de l'alternance par rapport à nos voisins allemands. La découverte des métiers pendant la séquence du collège permettrait de sécuriser l'engagement dans la voie de l'apprentissage.

Au nom des députés UMP, je tiens à féliciter le Gouvernement pour l'ouverture dont il a fait preuve sur les contrats de professionnalisation, en veillant à ce que des exonérations spécifiques puissent être maintenues pour les moins de 25 ans et les plus de 45 ans. On le sait, ce sont les deux publics les plus exposés. C'étaient aussi les deux priorités des partenaires sociaux lorsqu'ils ont mis au point le contrat de formation en alternance tout au long de la vie, qui concerne tous les actifs jusqu'à l'âge de la retraite.

Frédéric Lefebre a également très brillamment évoqué le Grenelle de l'insertion annoncé par le Président de la République, le 2 octobre dernier, avec Martin Hirsch. J'ajouterai que cette initiative est la bienvenue et qu'elle est aujourd'hui possible parce que le plan de cohésion sociale a simplifié les emplois aidés et a permis une régulation plus souple, avec des enveloppes gérées par les préfets dans les régions, au plus près du terrain, avec la possibilité de basculer les crédits du secteur marchand vers le secteur du non marchand, et inversement, selon les particularités locales d'emploi. Cet acquis doit être préservé jusqu'à ce qu'on soit sûr de ce que doit être le contrat unique d'insertion ou le revenu de solidarité active.

Il est toujours difficile, en effet, de passer d'une phase d'expérimentation réussie dans cinq, dix ou vingt départements, à une généralisation sur l'ensemble du territoire. Quand on raisonne en termes d'atelier et de chantier d'insertion, ou d'emploi aidé, on vise des publics très fragiles, éloignés de l'emploi et connaissant de grandes difficultés personnelles. Le changement de politique doit donc être précédé de la certitude de l'amélioration, grâce à la nouvelle politique, des résultats de l'ancienne.

C'est la raison pour laquelle, les députés du groupe UMP sont attachés à ce que le Gouvernement poursuive sa maîtrise des emplois aidés de manière éclairée et concrète. Je rappellerai simplement à nos collègues de l'opposition que si 260 000 emplois aidés dans le secteur non marchand étaient prévus en loi de finances initiale pour 2007, un peu plus de 300 000 entrées en emploi aidé ont été réalisées en 2007. Cela prouve que le Gouvernement a su mobiliser les moyens pour suivre les besoins d'insertion exprimés par le terrain.

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