…– je ne doute pas que vous y parveniez –, entre la sécurité des parcours professionnels et une plus grande simplicité dans la rupture du contrat de travail. C'est assurément cet équilibre qu'il faut garantir. Si l'employeur doit gagner en simplicité dans la conclusion et la rupture du contrat de travail, le changement d'employeur, ou de métier, doit aussi être accompagné. De ce point de vue, les remarques de Gérard Cherpion sur la CRP et le CTP sont marquées au coin du bon sens. Les expérimentations menées sont porteuses d'enseignement pour la sécurité professionnelle.
Enfin, je ne reviendrai pas sur ce qu'a très bien dit Frédéric Lefebvre à propos de la fusion de l'ANPE et de l'ASSEDIC. Comme moi, il a été séduit par les Jobcentres Plus. À cet égard, les maisons de l'emploi sont un acquis à conserver. Les Jobcentres Plus proposent en effet beaucoup d'autres services, comme les maisons de l'emploi, en tout cas les plus ambitieuses d'entre elles, puisque, à côté de l'ANPE et de l'ASSEDIC, on y trouve aussi l'AFPA, les organismes de formation, les missions locales, les PAIO, les organismes spécialisés dans l'emploi des cadres, des jeunes ou des personnes handicapées. Avoir 200 maisons de l'emploi efficaces permettra sûrement d'accélérer le rapprochement des deux administrations de l'ANPE et de l'ASSEDIC.
J'en arrive très logiquement au troisième levier, conséquence du précédent : il faut préparer la ressource humaine aux besoins des employeurs. Dans notre pays, et c'est une particularité, l'offre de formation est parfois en décalage – c'est le moins qu'on puisse dire – avec les besoins des employeurs, publics ou privés. Le constat est vrai, en effet, pour les entreprises comme pour les administrations. Dans certains métiers, il peut être difficile de trouver des collaborateurs compétents, qualifiés et motivés.