L'amélioration des conditions de travail de nos concitoyens devrait être l'une de nos principales préoccupations. Alors que les cas dramatiques de suicides sur les lieux de travail se multiplient et que le stress lié aux activités professionnelles est devenu un fléau national, le Gouvernement ne semble pas disposé à prendre des mesures efficaces en la matière. Se pliant au diktat de Bruxelles, il annonce vouloir privilégier les négociations de branches au détriment d'une réglementation générale. Or le quotidien professionnel de nos concitoyens ne sera pas amélioré si l'on ne met pas en oeuvre une politique nationale volontariste en matière de droit du travail, qui permettrait d'inverser les rapports de force intra-entreprises, souvent défavorables aux employés.
Les députés communistes se battent depuis toujours pour une réelle politique de l'emploi en France, fondée sur un système efficace d'emploi et de formation et un service public du travail. Car, comme le logement, le travail est un droit. De ce point de vue, les politiques de l'emploi passent aussi par le renforcement des syndicats, et non, comme c'est le cas aujourd'hui, par la criminalisation de l'action syndicale. La justice prud'homale doit avoir les moyens nécessaires à son fonctionnement, comme l'inspection du travail. Or elles sont, l'une et l'autre, remises en cause. J'approuve pleinement la proposition de loi déposée par Roland Muzeau visant à améliorer la santé au travail des salariés et à prévenir les risques professionnels auxquels ils sont exposés, ainsi que la proposition de résolution de Daniel Paul visant à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les pratiques des entreprises en matière d'accidents du travail.