Deuxième remarque, une bonne législation me paraît devoir être véritablement normative. Je ne suis pas persuadé que cela soit le cas, par exemple, de la notion de « gestion participative » introduite dans le nouvel article 2 bis B.
Troisième remarque : l'article 3 bis nouveau donne un fondement juridique à une pratique existante, à savoir l'attribution à des associations caritatives de dons sous forme de titres-restaurant. On peut certes comprendre un tel souci de sécurisation juridique, mais le législateur ne consacre-t-il pas aussi par ce biais une utilisation détournée des titres-restaurant ?
Au total, l'ensemble de ces mesures me semble cependant aller dans le bon sens. La commission mixte paritaire a porté la même appréciation et n'a retenu que quelques modifications, que je rappellerai pour terminer mon propos.
À l'article 2 septies relatif à la possibilité pour l'entreprise de verser un abondement lorsque le salarié place sa participation sur un plan d'épargne salariale, elle a, à mon initiative, accepté de revenir au texte adopté par l'Assemblée en supprimant la mesure d'abondement complémentaire ajoutée au Sénat. L'abondement de « fidélisation » proposé par le Sénat pour les plans d'épargne entreprise – PEE – était d'une certaine manière redondant au regard du régime d'abondement déjà existant.