Monsieur le président, madame la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, mesdames et messieurs les députés, nous voici parvenus au terme du long débat sur le projet de loi de finances pour 2009.
Ce millésime est bon, mais il ne fut pas ordinaire. J'avais souhaité – et vous partagiez mon souhait – inscrire ce budget dans une perspective de moyen terme, en vous proposant d'examiner et de voter au préalable un projet de loi de programmation pluriannuelle sur l'ensemble des finances publiques, en application de la révision constitutionnelle.
Le sort a voulu que ce débat soit éclipsé par les turbulences de l'actualité immédiate, puisque les quelques semaines qu'a duré notre discussion auront finalement été davantage marquées par le contexte de crise financière. Cette discussion aura, en effet, été ponctuée, d'une part, par l'adoption d'un projet de loi de finances rectificative destiné à assurer le financement de l'économie, en accordant un certain nombre de garanties de l'État au fonctionnement du secteur bancaire, et, d'autre part, par la révision du cadre macroéconomique et des recettes budgétaires que l'évolution de la conjoncture impose.
Si le vote des amendements correctifs aura lieu au Sénat c'est parce que le règlement de votre assemblée ne nous permettait pas de voter la révision des recettes en seconde partie. Cependant, le président Migaud a souhaité, à juste titre et fort opportunément, qu'un débat soit organisé en début de semaine sur cette révision. Nous avons donc pu échanger en toute transparence à propos du contexte dans lequel s'inscrit la loi de finances.
De fait, l'évolution prévisionnelle des recettes a beaucoup retenu notre attention et a concentré les commentaires. Pour autant, elle ne doit pas occulter l'essentiel des dispositions que vous avez votées au cours des dernières semaines et que vous allez, je l'espère, confirmer cet après-midi.
Le budget n'est pas le concours Lépine des experts en conjoncture.