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Intervention de Bernard Accoyer

Réunion du 19 novembre 2008 à 15h00
Éloge funèbre de jean marsaudon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer, président :

Madame, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, c'est avec une grande tristesse et beaucoup d'émotion que nous avons appris la mort, le 18 septembre dernier, de notre collègue Jean Marsaudon.

Cet homme de soixante-deux ans, qui fut des nôtres pendant quinze ans, nous a quittés trop tôt. Né à Paris en 1946, Jean Marsaudon fut d'abord ingénieur. De sa vie professionnelle d'avant son entrée en politique, il avait gardé le sens du travail et des réalités concrètes. Le responsable public qu'il devint n'oublia jamais qu'il était de ceux qui avaient un métier. Il y trouvait un fondement supplémentaire à la liberté d'esprit et de ton qui était sienne.

Si Jean Marsaudon eut un métier, il eut aussi un destin : la vie publique et la politique. Gaulliste ardent, la politique était pour lui un combat et un engagement de tout son être, une passion. Pendant vingt-cinq ans, ce fut sa vie.

En 1983, à trente-sept ans, Jean Marsaudon est élu pour la première fois et entre en politique pour ne plus la quitter. Il devient alors maire de Savigny-sur-Orge et conseiller général de l'Essonne. Il servira si bien sa ville, à laquelle il était profondément attaché, que les Savigniens reconduiront son mandat à chaque échéance, jusqu'à sa brillante réélection aux dernières municipales.

En un quart de siècle de mandat municipal, Jean Marsaudon a transformé Savigny. Crèches, écoles, équipements en tout genre : c'est à sa détermination et à son engagement obstiné que Savigny doit d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Son conseil municipal et ses collaborateurs à la mairie se souviendront toujours du maire exemplaire et de l'homme attentif et attachant que fut Jean Marsaudon.

En 1993, Jean Marsaudon entre à l'Assemblée nationale. Élu député de la 7e circonscription de l'Essonne, il sera réélu à chaque échéance. Jean Marsaudon, ancien auditeur à l'Institut des hautes études de la défense nationale, fut un membre éminent de la commission de la défense. Ses combats furent nombreux. Il se battra contre l'insécurité et le terrorisme ; il défendra l'environnement ou les personnes handicapées, et il s'opposera vigoureusement à la chasse à courre ou aux corridas. À l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle comme à la commission de la défense, il défendait ses convictions avec force et courage.

Car, au-delà de ses réalisations, Jean Marsaudon, c'était un style, un ton. Et ce n'est pas sans raison qu'on surnommait l'homme de terrain et d'action qu'il était, le « taureau de Savigny ».

Grand patriote et grand admirateur de Napoléon, Jean Marsaudon aimait la France avec passion.

Il était de ceux pour qui la politique n'est pas séparable d'une ferveur chaleureuse et puissante, faite de courage, de souci de l'autre et de désir d'agir. Il était de ceux pour qui la politique vient du coeur. Il était de ceux pour qui la politique est le courage de l'action au service des plus ardentes convictions.

Fidèle à ses idéaux, Jean Marsaudon a loyalement servi ses concitoyens et son pays. Il était un homme de passion, un homme d'engagement. Il nous manquera.

À son épouse, à sa famille, à ses proches, à ses amis du groupe UMP, je renouvelle, au nom de notre assemblée, l'expression de notre peine et de notre profonde sympathie.

(Mmes et MM. les députés et les membres du Gouvernement observent quelques instants de silence.)

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