Madame la ministre, la question du crédit impôt recherche doit être effectivement réglée, mais elle est marginale par rapport à ce qui est en cause ici. Les moyens de l'Institut Pasteur n'ont pas augmenté ces dernières années, alors qu'il s'agit d'un outil indispensable : c'est le modèle même de ce que l'on peut faire en matière de recherche médicale, puisqu'il réalise la synthèse entre la recherche, sa valorisation et l'enseignement. Il est difficile de trouver une institution qui lui soit comparable dans son domaine, et son action est d'ailleurs d'envergure planétaire.
En outre, rejeter cet amendement serait témoigner d'un certain manque de confiance envers le mécanisme du crédit impôt recherche, alors même que celui-ci est extrêmement favorable à la recherche dans le domaine de l'aviation civile. On ne peut pas, d'un côté, proclamer que le CIR représente une avancée majeure et, de l'autre, refuser de prélever deux millions d'euros en faveur de l'Institut Pasteur. Le crédit impôt recherche dont bénéficie Airbus passe cette année de 16 à 50 millions d'euros. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même ordre de grandeur, alors que l'Institut Pasteur représente un enjeu majeur pour notre pays.