Cet amendement vise à créer, pour les 530 000 boursiers de notre pays, un dixième mois de bourse, qui serait versé dès le mois de septembre.
Je l'ai dit dans la discussion générale, c'est précisément au moment où la crise va produire ses effets, et où l'on sait que les difficultés des jeunes étudiants seront grandes en matière de logement, de dépenses de transports ou d'alimentation, qu'il faut consentir un effort particulier – parallèlement à l'effort engagé, nous ne le contestons pas, pour la revalorisation de la carrière des enseignants chercheurs – et lancer un plan d'action sociale d'envergure.
Pourquoi accorder un dixième mois, et ce dès septembre ? Depuis l'entrée en vigueur de la réforme LMD en 2003, 75 % des étudiants font leur entrée avant le 15 septembre. Auparavant, l'année universitaire durait neuf mois ; elle dure désormais dix mois pour trois étudiants sur quatre. Or, en septembre, ces étudiants ne touchent ni aide au logement ni aide spécifique pour leur installation. On leur demande donc de travailler plus longtemps dans l'année, mais sans les aider mieux ni davantage.
Notre amendement tend à créer, grâce à l'ouverture de crédits de paiement de 155 millions d'euros, un dixième mois de bourses pour les 530 000 boursiers en France.