Vous avez rédigé ce projet de loi en toute connaissance de cause. Vous auriez donc d'emblée pu l'inclure au sein de la loi de finances rectificative, mais vous ne l'avez pas fait. Dès lors, vous avez indiqué les modifications et les suppressions que vous souhaitiez, et comment vous les financeriez. De ce point de vue, le projet de loi était cohérent. En basculant comme vous le faites, vous ôtez sa cohérence au texte et, surtout, vous esquivez le sujet central que constitue le financement. Je vous remercie d'avoir pris du temps pour répondre à notre collègue M. Rogemont, monsieur le président ; de grâce, faites de même pour nous !
Depuis 2002, les centristes ont toujours prôné la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, à condition qu'elle soit financée par la redevance – qui est le seul impôt pérenne et légitime. Hélas, en matière de redevance, il existe un véritable blocage franco-franchouillard : fixée à 116 euros, elle est la plus faible d'Europe après la redevance italienne. En outre, elle est la seule à diminuer depuis 2003, et l'écart se creuse avec nos voisins : la redevance anglaise est de 180 euros, la redevance allemande de 204 euros, et la moyenne européenne de 160 euros. Nous sommes 45 euros en dessous !