Monsieur le président, je vous ai senti parfois désespéré, ébahi sans doute par cette indiscipline exceptionnelle transformée en règle ! Et je constate que c'est à la Guyane qu'il revient de vous donner le coup de grâce. (Sourires.)
Monsieur le secrétaire d'État, ancienne est la tradition qui veut que l'on confie le portefeuille de l'outre-mer à une personnalité qui ne s'était jamais rendue outre-mer auparavant ou qui y serait passée en météore – ce fut le cas lorsque vous étiez ministre de l'aménagement du territoire.
Ce principe, si c'en est un, n'est pas nécessairement contestable, surtout s'il permet de faire rempart contre les réseaux agissants, les amitiés pressantes, les gratifications opaques.
Dès ses premiers déplacements, le nouveau ministre prend la mesure de la disparité des territoires et de la complexité de sa tâche. Il en sort ébloui et, je l'espère, un peu humble.