Vous nous proposez avec ce budget des mesures d'incitation. Vous avez abandonné l'ancienne conception des lois de programme, qui consistait à fixer un objectif quantifié pour un horizon prévisionnel. Dans mon département comme dans tous les outre-mer, il y a un véritable déficit d'équipements publics. J'en évoquerai quelques exemples.
Le traitement des ordures ménagères et des déchets assimilés représente dans mon département 300 millions d'euros. L'État ne nous donne rien, l'Europe 39 millions : il nous manque donc environ 260 millions. Le fonctionnement des unités de traitement coûte chaque année 70 millions d'euros. Les collectivités de Guadeloupe apportent 21 millions avec les impôts : croyez-vous que l'on pourra leur demander 50 millions d'euros pour les cinq ans qui viennent ? L'Europe, avec son « earmarking », fléchage « Lisbonno-compatible » des crédits, et ses ambitions pour l'économie du savoir et de la connaissance et les technologies de l'information et de la communication, ne finance plus ce genre de services.