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Intervention de Pierre Frogier

Réunion du 6 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Frogier :

C'est dans cet état d'esprit que vous avez déclaré à Nouméa : « Avec Nicolas Sarkozy, l'espérance que nous nourrissons est que cette grande terre au coeur du Pacifique s'inscrive plus que jamais dans la République. »

Ces déclarations, en rupture avec les discours du passé, étaient – croyez-moi, monsieur le secrétaire d'État – attendues et espérées par la grande majorité des Calédoniennes et des Calédoniens. Je vous remercie de les avoir faites sans faux-semblant, avec courage et clarté.

Faut-il rappeler que Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République, le 6 mai dernier, avec 53 % des voix ? Faut-il rappeler que la Nouvelle-Calédonie lui a offert son meilleur score du premier tour avec plus de 45 % des voix et que, au second tour, 63 % des Calédoniens lui ont apporté leur suffrage ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Au coeur du projet du Président de la République, il y a le retour de la France dans le monde, une démocratie irréprochable, la revalorisation du travail, une France fière de ses valeurs et de son identité, la restauration d'un État fort et impartial.

Les Français, et singulièrement les Calédoniens, ont plébiscité son programme et exprimé leur adhésion aux valeurs qu'il a portées et défendues pendant la campagne. Il est normal qu'ils en attendent – et parfois avec impatience – la traduction dans les discours, les orientations, les actes et les faits.

En Nouvelle-Calédonie, nous voulons le retour de l'autorité de l'État. Est-il si choquant de l'exiger ? Nous voulons que l'accord de Nouméa soit lu et appliqué à la lumière des valeurs portées par Nicolas Sarkozy, et qu'il soit mis en oeuvre conformément aux engagements du Président de la République. Est-il illégitime de le souhaiter ?

Nous voulons, tout à la fois, le respect de l'accord de Nouméa – auquel nous sommes plus que personne attachés – et un État impartial, fort, efficace, dans l'exercice de ses responsabilités régaliennes. Est-il incohérent de le réclamer ?

Mais je ne veux pas faire qu'affirmer et demander. Je veux aussi faire des propositions et il existe deux façons de procéder. La première : être provocateur, original et spectaculaire pour être médiatisé. La seconde : être clair, simple et sincère ; c'est l'option que je choisirai.

Instruit par le passé, je suis intimement persuadé que le rapport de force, les surenchères, le chantage à la violence, ne mènent à rien. Les Calédoniens placent leurs attentes et leurs espoirs dans l'intelligence, le dialogue et la conciliation. C'est là, le seul chemin à emprunter, celui de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie et de tous ses enfants. Je veux inviter, une nouvelle fois, les indépendantistes à la table commune de la discussion, la table du respect de l'autre.

Pour exprimer ma vision de l'accord de Nouméa, que beaucoup se plaisent à caricaturer, j'emprunterai les mots du professeur Jean-Yves Faberon.

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