Force est de constater que, malheureusement, en quelques mois, le pouvoir d'achat s'est encore dégradé, en particulier pour les Français les plus modestes. Le coût de la vie augmente (« Les 35 heures ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) : c'est vrai pour les loyers, qui ont subi une hausse de 3,4 %, très supérieure à l'inflation, alors que le logement représente le premier poste de dépenses des ménages ; c'est vrai aussi pour les matières premières agricoles, qui font flamber les prix des produits alimentaires de base, comme le pain, les pâtes : plus 45 % ; c'est vrai encore avec le prix du gazole et du fioul domestique.
Mais il n'échappe à personne que les Français ne sont pas égaux devant la vie chère, car qui dit pouvoir d'achat dit salaire ou retraite. Or les plus basses de ses rémunérations sont à la traîne ! Votre gouvernement n'a pas jugé utile d'augmenter le SMIC au 1er juillet dernier et n'a pris aucune mesure concernant l'emploi précaire ou partiel dans le budget pour 2008, pas plus qu'il n'a augmenté les plus petites retraites. De plus, vous venez d'instaurer les franchises médicales, qui vont frapper encore une fois le pouvoir d'achat des plus modestes d'entre nous.
Face à l'envolée des prix à la pompe, votre ministre des finances conseille aux Français, avec un certain cynisme, de privilégier la marche, la bicyclette ou le covoiturage.