J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt les propos de notre collègue Pierre Méhaignerie. Je dois dire mon désarroi devant ce qui a pu être dit. Nous sommes en train de discuter d'un texte important, à vocation économique, pour l'ensemble de l'outre-mer. Et ce n'est pas rendre service aux outre-mer que de tenir de tels propos sur les prétendues « surrémunérations ». Ce discours a été tenu depuis de nombreuses années, notamment par notre collègue, et il porte atteinte à la légitimité même de ce que nous pouvons représenter.
Je veux dire ici toute ma désapprobation, et rappeler que ce texte renvoie aux articles 73 et 74 de la Constitution, qui autorisent le recours à des instruments spécifiques.
Je voudrais également rappeler à notre collègue que la départementalisation engage les outre-mer, mais aussi la France.
Si nous voulons aller de l'avant, nous n'y parviendrons pas en remettant en question ces droits acquis. Ce n'est en tout cas pas de cette manière que nous nous grandirons.
Je rappelle à mon collègue Jean-Claude Fruteau que les mouvements qui ont eu lieu à La Réunion, notamment le 5 mars dernier, exprimaient notre désarroi face à la vie chère. Il s'agit ici d'un débat économique, et il n'y a pas lieu de faire des amalgames, qui relèvent d'une approche purement médiatique.