Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de René-Paul Victoria

Réunion du 7 avril 2009 à 15h00
Développement économique des outre-mer — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené-Paul Victoria :

Nous en sommes au début de la discussion du texte et en particulier de l'article 1er relatif au pouvoir d'achat. Vous n'êtes pas sans savoir que l'outre-mer vit la crise actuelle avec autant de difficultés que d'autres régions de métropole et du monde.

Malgré cela, nous avons travaillé à pacifier les tensions dans chaque territoire. Je pensais que nous allions vraiment examiner les dispositions du présent projet dans le but de redonner confiance à nos populations et à l'ensemble des acteurs économiques.

J'ai eu l'occasion, ici et ailleurs, de dire notre ras-le-bol : ras-le-bol qu'à chaque discussion budgétaire ou autre, on identifie l'outre-mer à des régions qui bénéficient des niches fiscales, qui bénéficient d'avantages outranciers. Franchement, ce n'est pas rendre service à notre population qui souffre – les petits comme les classes moyennes. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle le Gouvernement a voulu mettre en place le revenu de solidarité active : pour rendre à une partie de la population sa dignité par le travail.

Mais on évoque à nouveau la surrémunération, alors que chacun sait que nous sommes ouverts à la discussion sur le sujet. Lorsqu'il s'est agi de l'indemnité temporaire de retraite, nous avons discuté avec le secrétaire d'État dans le but de modifier le dispositif en vigueur. Or, aujourd'hui, on allume le feu. Que veut-on pour nos territoires et nos départements ? Que, demain, les émeutes reprennent de plus belle ? Que le feu se propage tous azimuts ?

Il serait criminel, aujourd'hui, dans cet hémicycle, de vouloir réveiller des démons alors que l'État a créé un observatoire qui, même s'il n'a pas encore trouvé sa vitesse de croisière, s'est bien mis au travail. L'État a mis en place des commissions, nommé des experts pour étudier la formation des prix, notamment celui du carburant. Nous nous préparons pour ces états généraux sans tabou, pour reprendre les mots du Président de la République.

À qui donc profite le crime ? Je me pose la question. Au moment des explications de vote sur la motion de renvoi en commission, j'ai évoqué l'histoire et la géographie. Seulement, sommes-nous comptables de ce que nos aînés nous ont laissé ? Peut-être que, forts de notre richesse, de notre identité, nous allons proposer un nouveau modèle de développement à notre jeunesse.

Alors, plutôt que d'accuser l'autre, plutôt que de sortir le fusil pour l'assassiner, je préfère travailler en tentant de résoudre les problèmes, de redonner espoir à notre jeunesse, de redonner confiance aux acteurs économiques et de faire en sorte que vive la France !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion