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Intervention de Serge Letchimy

Réunion du 7 avril 2009 à 15h00
Développement économique des outre-mer — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Je voudrais également manifester toute ma solidarité avec La Réunion, qui connaît le même type de problèmes que nous avons connu en Martinique.

Avant de commencer mon intervention, je voudrais faire une mise au point. La réforme nous impose ce circuit très particulier : il est paradoxal de discuter du renvoi en commission d'un texte issu de la commission.

J'insiste également sur les conditions dans lesquelles nous avons travaillé : ce document n'a été disponible que lundi matin. Je sais que cela a été difficile aussi pour M. le rapporteur. Vous l'avez dit, monsieur le président Ollier, comme le président Migaud : il est nécessaire de disposer des documents de travail au moins deux à trois jours à l'avance.

J'insisterai encore sur la question du droit d'amendement. Il y a vraiment un problème, car ici nous avons assisté à la construction progressive d'amendements anonymes. Pourtant, la possibilité pour un parlementaire de travailler un amendement et de le présenter in fine en séance me paraît un droit extrêmement important dans une démocratie parlementaire. Or ici, ce n'est plus le cas : en cours de route, l'amendement prend le nom du rapporteur de la commission pour avis ou de celui de la commission saisie au fond. Ce n'est pas que je doute de l'honnêteté des rapporteurs de redonner la main à l'initiateur de l'amendement, mais je crois que c'est un vrai problème auquel il faut réfléchir. Je connais vos réflexions pertinentes sur la question, monsieur le président Ollier.

J'aborderai un dernier point liminaire : nous avons déjà discuté hier de ce sujet, je serai donc rapide. La question du langage se pose – je parle de la barbarie linguistique qui concerne l'outre-mer.

Moi, je ne suis pas un « domien » ni un « outre-mérien », je ne suis pas plus un « rupien ». Je suis un Martiniquais, oui, proprement Martiniquais ; et je ne me sentirai mieux en France que quand on nous acceptera, moi et les autres, comme Martiniquais, et quand on acceptera de même les Guadeloupéens.

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