Monsieur le premier ministre, il y a sept ans, avec Vincent Peillon, aujourd'hui député européen, nous avons créé, au sein de l'Assemblée nationale, une mission d'information qui a dénoncé l'ensemble des pratiques des paradis fiscaux européens.
À cette époque, je puis attester que la majorité nous a reproché notre combativité sur ce terrain. En fait, vous avez pris la défense des paradis fiscaux ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Or ce travail d'enquête a débouché sur une loi que la majorité de gauche a votée – il s'agissait, en quelque sorte, du testament du gouvernement de Lionel Jospin. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.) Elle est toujours en vigueur, et elle permet des sanctions et des embargos sur les transactions financières en provenance, et à destination, des paradis fiscaux. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Monsieur le Premier ministre, voilà sept ans que vous êtes au pouvoir, et vous avez purement et simplement enterré cette loi ! (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)